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Premiers pas virtuels vers le LPIC
23 octobre 2011

Open source

La désignation open source (au Québec et au Nouveau-Brunswick : « code source libre1 ») s'applique aux logiciels dont la licence respecte des critères précisément établis par l'Open Source Initiative, c'est-à-dire la possibilité de libre redistribution, d'accès au code source et aux travaux dérivés.

Souvent, un logiciel libre est qualifié d'« open source », car les licences compatibles open source englobent les licences libres selon la définition de la FSF.

Le terme open source est en concurrence avec le terme « free software » recommandé par la FSF. Le terme « freeware » (gratuiciel) désigne des logiciels gratuits qui ne sont ni ouverts, ni libres.

« Préhistoire »

Les ordinateurs des années 1960 étaient livrés avec des logiciels accompagnés de leurs sources que les clients pouvaient modifier et étendre. Il aurait en effet été impossible de vendre un ordinateur sans son logiciel d'accompagnement, et la plupart des clients estimaient trop aléatoire de faire fonctionner un logiciel dont ils ne pouvaient vérifier les internes. Les acquéreurs de logiciel obtenaient donc sur simple demande les sources des logiciels (y compris les systèmes d'exploitation) et pouvaient les modifier à leur convenance2.

La gratuité de ces logiciels soulevait des problèmes de concurrence déloyale envers les sociétés tierces. Leur modification par les équipes informatiques compliquait leur maintenance (alors gratuite également) par les constructeurs. Gratuité et mise à disposition des codes sources disparurent graduellement chez les constructeurs vers la fin des années 1970.

Histoire

L'utilisation de la désignation Open Source a été suggérée par Christine Peterson du Foresight Institute afin de lever l'ambiguïté du mot anglais Free Software qui signifie libre au sens de « liberté » mais surtout « gratuit », et rappeler ainsi aux utilisateurs qu'un logiciel a un coût. Il s'agissait également de choisir un vocabulaire correspondant mieux au monde des affaires, le terme Free (gratuit) de Free Software risquant généralement d'inquiéter les entreprises.

L'introduction de la désignation Open Source n'a fait qu'ajouter une nouvelle ambiguïté, car cette désignation fut détournée du sens prévu, et appliquée à des logiciels ne respectant que le second critère, la disponibilité du code source. Eric Steven Raymond avait d'abord essayé de déposer Open Source. Sa tentative ayant échoué, il créa avec Bruce Perens l'Open Source Initiative, qui délivre le label OSI approved aux licences qui satisfont aux critères définis dans l'Open Source Definition, une adaptation des Free Software Guidelines du projet Debian.

L'expression "open source" s'est largement imposée dans le monde professionnel mais également le milieu académique.

Distinction

La différence formelle entre Open Source et Free Software n'a quasiment pas de conséquence dans l'évaluation des licences. On a pu un temps citer un contre-exemple célèbre avec le projet Darwin d'Apple qui était Open Source selon l'OSI, mais pas Free Software au sens de la Free Software Foundation3. Depuis la version 2.0 de l'APSL, la licence sous laquelle il est distribué, ce n'est plus le cas4.

Les désignations Free Software et Open Source sont en réalité deux désignations concurrentes pour un même type de licence de logiciel5. En utilisant la désignation Free Software, on tient à mettre en avant la finalité philosophique et politique de la licence, tandis que la désignation Open Source met l'accent sur la méthode de développement et de diffusion du logiciel6. L'histoire et les polémiques soulevées se trouvent dans l'article Open Source Initiative.

D'un point de vue économique, la marque Open Source contribuait à la création d'une nouvelle forme de marché et d'économie. Il s'agissait de fournir une approche plus pragmatique des avantages du logiciel libre, en mettant de côté les connotations politique et philosophique, afin de n'en conserver que les avantages sur le plan de l'ingénierie. Le développement de ce marché est porté par les entreprises traditionnelles de l'informatique (SSII) mais également par des sociétés de services spécialisées : les SSLL (sociétés de service en logiciels libres).

Avantage

Le terme « open source » semble devenir un terme générique pour garantir une nouvelle forme de qualité. La communauté de développement peut étudier le code source pour localiser d'éventuels problèmes de sécurité.

Marché

Une étude de Markess International a recensé pour l'année 2004 quelque 150 SSLL et une trentaine de grandes SSII positionnées sur le marché de l’open source : parmi ces dernières, il est cité par ordre décroissant Nuxeo, Idealx, Linagora, Capgemini, Mandrakesoft, Bull, IBM, Atos Origin, Alcove, SQLI, Clever Age, Smile, Easter-eggs, Open Wide issu du Groupe Thales, Logidée et Unilog7.

Selon l’étude « Le marché des logiciels libres » de Pierre Audoin Consultants réalisée en janvier 2008, le marché français de l’open source atteint un chiffre d’affaires de 730 millions d’euros et représente 33% du marché européen8. Depuis 2003, sa croissance annuelle est supérieure à 40%.

En 2010, l’industrie française de l’open source regroupe 250 entreprises et 3 500 emplois9. Ses utilisateurs sont les grands comptes qui représentent 48% du chiffre d’affaires de l’industrie du logiciel libre et 600 000 PME à la recherche de solutions peu onéreuses.

Notes et références

  1. Office de la langue française du Québec 
  2. http://www.redbooks.ibm.com/abstracts/sg247000.html? Open : Few people know that open source was the business model that software began with! In the 1960s, nobody would buy a computer (a huge investment at that time) that was not immediately ready for some use. Software had to be given away by manufacturers as "a way to sell the hardware faster," and free of charge for that reason. The source code was distributed so that anybody could change it. At the time, nobody would or could use a computer without having programming skills.
  3. Free Software Foundation, « Position de la FSF sur les anciennes versions de l'APSL ». Consulté le 29 janvier 2009
  4. Free Software Foundation, « Opinion de la FSF sur la Apple Public Source License (APSL) 2.0 ». Consulté le 29 janvier 2009
  5. Benkeltoum, N. 2009. "Les Régimes De L'open Source : Solidarité, Innovation Et Modèles D'affaires, Thèse De Doctorat En Sciences De Gestion." Paris: Centre de Gestion Scientifique, Mines ParisTech. page 20 http://pastel.paristech.org/5900/01/Benkeltoum-2009.TheseOpenSource.pdf 
  6. Free Software Foundation, « Pourquoi « logiciel libre » est-il meilleur que « open source » ». Consulté le 29 janvier 2009
  7. Les services liés aux logiciels libres arrivent à maturité 
  8. La France est devenue « un pays phare pour le logiciel libre » 
  9. Dossier L’open source : un marché d’avenir produit par la région IDF en 2010
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